Grâce à l’acquisition d’un outil performant, le lycée Lazare de Schwendi a réussi un doublé gagnant. Celui de donner à ses élèves du pôle plasturgie les moyens de se former sur trois projets industriels concrets tout en permettant à des PME et artisans d’obtenir des pièces en série à moindre coût. Le défi a été relevé et la remise officielle de ces outillages a eu lieu ce vendredi au lycée dans une ambiance intimiste et conviviale.
Trônant sur une table, une pièce d’outillage en métal carré, creuse à l’intérieur était au centre de tous les honneurs. Pas plus grosse qu’un poste de radio elle aurait pu passer inaperçue. Sauf que depuis sa venue en 2013, elle a permis aux industriels et au lycée de trouver un intérêt commun. Le concept est simple, au lieu d’acheter le matériel complet avec empreinte s’élevant de trois à cinq mille euros, ce système leur permet de financer seulement les parties interchangeables s’encastrant à l’intérieur du bloc. « Pour des industriels et petites PME c’est très intéressant, ils réduisent le coût de leur outillage de deux à trois mille euros et permettent aux étudiants de se former sur un projet concret.
En effet, par l’intermédiaire de la plateforme de la plasturgie fonctionnant en réseau entre les établissements et les industriels, les élèves de Bac pro et BTS du lycée Lazare de Schwendi (et celui du lycée Théodore Deck de Guebwiller pour un des projets) ont planché l’année dernière sur trois projets de pièces en série très différents ; la réalisation de médiators de guitare, supports de téléphones portables et charnières pour montage de profilés. L’étude de chaque cahier des charges a eu son lot de questionnements, réflexions, adaptations, et grâce à un travail d’équipe les jeunes se sont immiscés dans la peau d’un salarié. « Ils ont mis tous les moyens à contribution comme l’utilisation des imprimantes 3D, ordinateurs de laboratoire parmi bien d’autres machines » a souligné le chef des travaux Dominique Domon.
Comme dans une entreprise, ils ont connu des moments de doute, de stress, mais en fin de compte ils ont réussi dans un délai ne dépassant pas quatre mois à satisfaire le souhait des industriels. «Il faut faire confiance aux écoles et aux élèves, leur donner de quoi apprendre c’est la base de l’éducation nationale » a clamé Marc Raymond directeur de la société Avur. En effet, ces mises en situations réelles ont été très satisfaisantes car tous les élèves, acteurs de cette initiative ont réussi leur BTS et sont aujourd’hui salariés. «Ces jeunes sont armés pour s’insérer dans les milieux professionnels…..
La plasturgie permettant de réaliser des choses très diverses et concrètes est l’une de nos trois grandes filières porteuses. Un élève qui en sort trouve un emploi » a souligné Corinne Spiri proviseur de la cité scolaire. Ainsi ce vendredi, les partenaires de cette opération étaient présents pour la cérémonie de remise officielle des outillages, dont Arthur et Jules deux anciens élèves aujourd’hui salariés.
